Le comportementaliste est un conseiller qui intervient, à la demande de son client, lorsque les relations entre la famille et l'animal familier se sont détériorées, et que, pour revenir à une cohabitation agréable, une aide est souvent nécessaire, c'est le comportementaliste qui l'apportera aux propriétaires de l'animal.
La formation du comportementaliste s'appuie sur l'éthologie, (comportement social, pour ce qui concerne le chien, dans sa situation de chien familier), la psychologie (approche systémique, thérapies cognitives et comportementales), l'étude de la communication et des relations Homme/Animal, la pratique de l'entretien semi-directif.
Le comportementaliste n'agit pas de manière directe sur le chien, mais sur la relation qui unit celui-ci à la famille ou au propriétaire de l'animal.
Le comportementaliste doit écouter, conseiller avec la même conscience toutes les personnes quelles que soient leur origine, leurs moeurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu'il peut éprouver à leur égard.
Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances. Il ne doit jamais se départir d'une attitude correcte et attentive et s'abstenir de tout jugement ou mise en cause de son client.
Dans les limites fixées par la loi, le comportementaliste est libre de ses conseils qui seront ceux qu'il estime les plus appropriés en la circonstance, toutefois :
Le comportementaliste doit toujours élaborer son diagnostic avec le plus grand soin, en y consacrant le temps nécessaire, en s'aidant dans toute la mesure du possible des méthodes scientifiques les mieux adaptées et, s'il y a lieu, de concours appropriés.
Le comportementaliste ne peut proposer à ses clients ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé.
Le comportementaliste doit à la personne qu'il conseille une information loyale, claire et appropriée sur les investigations et les solutions qu'il lui propose. Tout au long de la relation il tient compte de la personnalité du client lors de ses explications et veille à leur compréhension.
Si des dysfonctionnements internes à la famille et sans rapport avec l'animal ou son comportement lui apparaissent, le comportementaliste ne doit pas intervenir, le traitement de ces troubles relevant de la médecine ou de la psychologie.
Le comportementaliste doit s'interdire, dans les investigations et interventions qu'il pratique comme dans les solutions qu'il préconise, de faire courir au client un risque injustifié.
Il doit veiller à ce qu'aucune atteinte ne soit portée au secret qui s'attache à son activité professionnelle.
Le comportementaliste doit protéger contre toute indiscrétion les documents concernant les personnes qu'il a reçues, quels que soient le contenu et le support de ces documents.
Le comportementaliste doit faire en sorte, lorsqu'il utilise son expérience ou ses documents à des fins de publication scientifique ou d'enseignement, que l'identification des personnes ne soit pas possible. A défaut, leur accord doit être obtenu.
L'un des rôles du comportementaliste est d'ordre pédagogique. Tout ce qui pourra concourir à la meilleur cohabitation entre l'homme et l'animal peut être un champ d'action pour le comportementaliste sous forme de conférences, d'actions pédagogiques, de communications scientifiques, de sensibilisation aux besoins et au respect de l'animal.
Le comportementaliste agit selon une méthode systémique.
L'approche systémique qualifie une méthode d'analyse, d'appréhension d'un système complexe privilégiant l'approche globale par rapport à l'étude exhaustive des détails. Il considère donc le groupe dans son ensemble et en fonction des interactions intérieures et extérieures au groupe, et non l'un des éléments observé isolément.
L'animal fait partie de la famille en tant que système.
Concernant la santé de l'animal : le comportementaliste s'interdit tout examen clinique, prescription ou intervention sur l'animal, examen et traitement étant du ressort exclusif du vétérinaire.
Le comportementaliste se devra d'inciter vivement les propriétaires de l'animal à faire examiner celui-ci par le vétérinaire afin d'éviter le risque qu'une pathologie organique ne soit la cause ou ne se superpose au trouble comportemental.
Les mauvais traitements infligés à un animal sont condamnés, ceci incluant les actes de brutalité physique ou les contraintes psychiques génératrices de troubles du comportement ou d'inconfort chez l'animal, que ces contraintes résultent :
Il désapprouve et se refuse à cautionner les mutilations de convenance et la mise à mort de l'animal pour toutes autres raisons que l'euthanasie, pratiquée par un vétérinaire, uniquement dans le but de mettre fin à des souffrances résultant d'une pathologie à l'issue fatale ou incurable.
Par souci de clarté les définitions suivantes sont données quant à quelques termes utilisés :